Dans la région Puuc (des collines) dans l’Etat du Yucatan subsistent de fascinantes ruines de la civilisation Maya.
Uxmal, ce nom nous enseigne qu’il ne faut pas trop se fier aux Mayas. Ouais, les mecs ils savent bien compter, mais alors, ils disent que des conneries puisque cette ville à été édifiée à cinq reprises et non 3. Elle fut peuplée à partir de 600, abandonnée dans les années 900 – surement pour cause de sécheresse extrême, puis récupérée par la dynastie Xiu.
Pour survivre dans cette chaleur aride, cette civilisation à fait preuve d’une grande ingéniosité. Ils ont construit des chultunes (citerne) souterraines tapissées de chaux pour collecter l’eau de pluie et la conserver durant la saison sèche. La rareté de l’eau a donné dans la région une importance tout particulière à Chaac, le dieu de la Pluie ou Serpent Céleste.
Le petit WM reste à l’ombre pour admirer la pyramide du devin. La légende Maya raconte, qu’il y a très longtemps, il y avait une vieille femme sage qui était pénitente dans la ville de Kabah, elle ne pouvait pas avoir d’enfant, mais œuvrait pour le dieu Chic Chan. Après un certain temps, elle fut reconnue par ce dieu et il lui dit que ses prières avaient été écoutées. Elle devait aller quotidiennement au Cenote et recherche l’œuf de la grande tortue verte qui la protégerait. Elle le trouva et le ramena chez elle.
Ensuite, la coquille se rompit et un nain vert aux cheveux rouge, différent à tous les enfants, en sortit. Sa mère qui l’adorait lui donna le nom de Saiyawincoob. La femme l’éleva et évitait de le laisser seul pour ne pas que l’on se moque de lui, a part lorsqu’elle allait se baigner au Cénote. Saiya, comme on l’appelait avec tendresse, trouva des instruments de musique qui fit raisonner dans les cités environnantes. Halach Uinic, le roi de Uxmal, perçut la musique et se souvint de la prophétie qui disait que qui jouerait de ces instruments en faisant retentir le son dans toutes les cités alentours serait le roi d’Uxmal. Il envoya ses serviteurs pour savoir qui jouait et ils découvrir le nain vert aux cheveux rouges. Le roi s’opposa donc à lui donner son royaume et lui lança un défi pour s’en défaire.
La première épreuve fut d’apporter une grande dinde qui sèmerait des œufs. Le jour suivant, Saiyawincoobvint devant le roi avec un grand homme qui semblait enceinte. Halach Uinic se moqua et lui demanda comment il pouvait croire qu’un homme fusse enceinte. Saiya lui répondit que c’était parce que lui même avait demandé qu’il trouve une dinde qui sèmerait ses œufs. Les jurys approuvèrent la première épreuve.
Pour la seconde épreuve, le roi organisa une course, dans laquelle il se changea en reine pour arriver le premier, mais Saiya demanda a son meilleur ami, la grenouille Uo, de courir à sa place, et grâce à un tour enseigné par sa mère, elle arriva à l’arrivée en un instant et gagna la course.
Insatisfait, le roi soumis le nain a beaucoup d’autres épreuves de toutes lesquelles Saiya sortit triomphant. Jusqu’à ce que les juges lui demandent l’épreuve ultime qui lui permettrait d’accéder au trône. La dernière épreuve consista a rompre un cocoyol, une noix très dure, sur la tête de Saiyawincoob avec la pointe d’une lance. Le nain accepta l’épreuve a condition que Halach Uinic passe par la même s’il la réussissait.La mère de Saiya l’aida en lui fabricant un argent spécial qui le protégea, et le roi mourut instantanément.
Saiya fut proclamé roi et gagna le respect du peuple avec tous les exploits qu’il avait réalisé. Il fit construire son palais (le temple qu’admire WM en haut) en un jour et fit construire un palais pour sa mère.
Au cœur des décors d’Indiana Jones, l’imaginaire est plus puissant que les ruines. Objectivement, le touriste ne voit rien. Il est son corps perdu dans le désordre de la nature et un tas de pierres en ruine, qui ont surement symbolisé quelque chose pour quelqu’un un jour. L’étranger qui ignore la cosmologie d’un lieu est incapable d’en percevoir sa magie. Nous faudrait-il intérioriser la subjectivité de l’autre? Le chemin semble bouché lorsque l’autre est mort à des siècles de là. Il y a sur les Mayas la théorie de la dissociation. Ils auraient pu, en séparant spatialement et temporellement leur corps de leur âme lors de voyages astraux, aller enseigner leur savoir aux égyptiens. Je suis de ce type d’agnostique qui aime les logiques mystérieuses des contes paranormaux. Les ressemblance interculturelles me laisse confuse. Je reste sans explication. Le genre humain comme seule explication de ces similitudes, dans des contextes si différents? Il nous faut trouver un autre point de vue pour admirer la réalité, sous peine d’être condamnés à rester aveugles le restant de nos jours. Les pyramides comptaient peu au final alors que le visiteur lambda ne voit que des pierres. Aviez-vous vu l’iguane au dessus, représentation de l’univers maya dans son infinité? Auriez-vous imaginé que cet arbre ci-dessous pouvait être un chemin vers l’infra-monde? Les archéologues sont des barbares: ils détruisent la symbolique culturelle pour nous parler de composantes chimiques.